JEAN-LOUIS COSTES, LE POÈTE HURLANT
SAMEDI 18 FEVRIER 2006
A HORS-CIRCUITS
 
4 rue de Nemours 75011 Paris
 
de 19h à 20h30
 
Jean-Louis COSTES dédicace son nouveau roman Grand Père
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Costes Grand père
 
Artiste inclassable et incroyablement prolifique (des centaines de performances, de disques, de films, de textes… ), Costes est sans doute l’artiste français underground qui a le plus de succès hors et dans nos frontières. A quoi cela peut-il tenir ? Au choc qu’il impose au « politicaly correct », au bon goût bourgeois, à un ordre moral de plus en plus répressif ? Sans doute. Mais Costes c’est d’abord un cri, brut, qui prend au tripes. Sur scène il éructe, crache, transpire, vomit, chie… Famille, patrie, religion, travail, tout y passe. Entre grand-guignol et art de la performance, en digne héritier d’un Pasolini ou d’un Artaud, Costes délivre sa vision d’un monde malade, dévoré de pulsions sadiques, de frustrations et d’hypocrisie. Poète sans concession, haï ou adoré, ses œuvres ne laissent jamais indifférent.
 
Grand Père
 
Sans rien renier de sa rage qui n'épargne rien ni personne, il fait une entrée fracassante dans la littérature avec un récit autobiographique, Grand Père. Garnick, le grand-père de Costes, est né en 1900 dans une famille arménienne. Pour son petit-fils, qui le subit avec dégoût, c'est « un clodo, une merde». Pourtant, quelle vie ! Pour la comprendre, il faut remonter à la révolution bolchevique : les Rouges massacrent la famille de Garnick. Resté seul, le jeune Arménien rejoint les « Cosaques bouffeurs de Cocos». Commence alors une cavalcade folle et aventureuse, à travers l'Europe, l'Afrique et l'Amérique, à travers ce qu'il y eut de pire dans le XXème siècle. C'est une vision très noire d'un monde où l'innocence finit toujours les tripes à l'air, l'histoire d'un homme plongé dans la barbarie, mais racontée avec une force d'évocation et une drôlerie décapante qui sauvent du désespoir. On dirait du Mac Orlan secoué, du Cendrars fou, du Céline ivre. Poisseux de sang, débordant de violence, sans aucun répit, Costes fait hurler la langue, s'inspire du fracas des wagons de métro plutôt que du chant des oiseaux, sort de ces tripes une musique inconnue, terrible, étourdissante.
 
GRAND PERE de Jean-Louis Costes
Fayard, 320 pages, 16,5 euros (prix indicatif)

 

Costes en bref
 
Entre 1985 et 2005, Costes sort 30 CD en français, anglais, japonais et allemand, produit 15 opéras pornos-sociaux qu'il joue plus de 500 fois en Europe, aux Etats-Unis et au Japon, réalise 30 courts-métrages et 5 longs, joue dans de nombreux films indépendants dont Baise moi de Virgine Despentes et Irréversible de Gaspard Noé.
Entre 1997 et 2004, il publie des textes sur son site internet puis sur divers sites et revues (Cancer, Bordel, Hermaphrodite, Ring, Subversiv...). En 2001 il sort son premier roman, Viva la merda (éd. Hermaphrodite). Grand Père lui succède en 2006.
 

:: le site officiel de Costes ::
 
:: le site officiel du livre ::
 

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Costes
 

ils ont dit...
 
" Costes est un révélateur, au sens littéral. De toute cette culture pourrie dans des décennies il ne restera que Costes, ses tentatives pour nous montrer que derrière toute cette sclérose sociale, politique, artistique, on pouvait vivre." Les Inrocks
 
"Ce dont Costes a eu le COURAGE de parler, c'est le NON-DIT de toute la société française depuis des années. Il est plus que temps que littérature et politique tiennent de nouveau le langage qui seul leur sied: celui, comme disait Bernanos, du permanent "Scandale de la Vérité"." Maurice G. Dantec
 
Costes au travail...
En proie à des crises de paludisme, dans un état de transe dû à la fièvre et à l'excitation de la création, Costes s'enferme dans sa cave pour écrire. Il en ressort deux mois plus tard avec un roman de 300 pages et quinze kilos en moins.
 

"Le texte de Jean Louis Costes, Possédées par le Diable, est... je cherche un mot, qui serait adéquat. Mais, comme je ne suis guère précise, je ne trouve pas LE mot. Ça m'avait frappée une première fois, en tombant par hasard sur un texte de Jean Louis Costes, en ligne, il y a quatre ans environ, sur son grand père arménien. Ça m'avait fait le même déclic. A mon avis, chaque fois qu'il écrit, il se passe quelque chose de passionnant. Si mon boulot c'était éditrice, je lui tomberais dessus et jamais plus je ne le lâcherais, enfin j'essaierais. Je suis prête à croire que ses autres "oeuvres", non écrites, ont les mêmes qualités - je vois qui est Costes depuis que j'ai environ seize ans et il a toujours FORCÉ le respect. Là, j'ai trouvé le mot juste. Mais jamais ça ne m'a directement concernée. Sauf ses textes. Là, je suis sidérée, à chaque fois. Le problème avec ce genre de nouvelle, c'est que ça rappelle où en sont les autres, je dirais. En fait, je fais semblant de croire que quand il fait de la scène ça doit pouvoir avoir la même classe exceptionnelle que quand il écrit, mais au fond je n'y crois pas. Je pense qu'il est écrivain, qu'on a pas cinquante talents, qu'il a trop celui là et qu'il devrait s'asseoir et écrire écrire écrire. Mais je ne sais pas si le bien de l'humanité fait vraiment partie de ses priorités, donc peut être il s'en fout de s'asseoir et écrire." Virginie Despentes
 
Costes bébé mort
 

:: interview de Costes autour de son roman ::
 

 
 
 
 
 

 

 
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