NELSON SULLIVAN'S SHOW
SAMEDI 26 NOVEMBRE 2005
A HORS-CIRCUITS
 
4 rue de Nemours 75011 Paris
 
de 19h à 20h30
 
apéro/rencontre autour de Nelson Sullivan à l'occasion de la sortie en DVD du premier volume de ses oeuvres, en présence de l'éditeur Points de Vues.
 
projection du documentaire La bande à Nelson de Stéphane Goël et Fernand Melgar
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Nelson Sullivan jaquette Nelson Sullivan jaquette
 
DVD Nelson Sullivan Volume 1
 
En disparaissant prématurément en 1989, Nelson Sullivan laisse derrière lui un témoignage documentaire unique sur le monde gay new-yorkais des 80’s. Virtuose de la caméra subjective, Nelson y enregistre, commente et décrypte non sans humour, les us et coutumes de cette petite société. Faisant de sa vie le centre de son travail, ce pionnier du journal filmé, se propose de nous faire découvrir son quartier ou d’autres lieux new-yorkais qu’il affectionne. Il nous présente ses amis, bien souvent travestis, futures stars ou illustres inconnus qui tous partagent une forme d’intimité avec Nelson Sullivan et l’objectif qu’il s’est fixé.

En ballade dans un Greenwich Village estival, en virée nocturne dans un bus de Queens surexcitées, perdu dans la nuit entre le mythique Chelsea Hotel et le Club Pyramid ou devant le show de la star transexuelle punk Jayne County, Nelson Sullivan ne perd jamais le fil (et nous avec), de l’époque qu’il a décidé de conter.
 
Monologue for TV show, 1989, 10’
Nelson est seul avec son chien lors d'une de ses ballades urbaines. Pour la première et unique fois, il s'adresse aux hypothétiques spectateurs du premier épisode du "Nelson TV Show" projet initial de son "journal filmé" qui ne sera pas diffusé.
 
Nelson Sullivan Monologue
Monologue for a TV show
 

A visit to Christina, 1989, 35’
Nelson se rend au Chelsea Hotel pour une visite à son amie Christina, travesti excentrique d’origine allemande pour lequel Nelson a beaucoup d’affection. Ils sortent ensuite ensemble assister à une performance de Jayne County, figure culte et transsexuelle de la scène punk rock américaine .
 
Nelson Sullivan Christina
A visit to Christina
 

Walk to east village, 1989, 24’
Nelson a rendez-vous avec son frère pour un petit lunch tardif. C'est une belle journée, étonnamment chaude pour la saison, mais la bonne humeur de Nelson disparaît à mesure que l'attente de son frère se prolonge...
 
Nelson Sullivan Walk
Walk to the East Village
 

A bus trip to Washington, 1989, 35’
La petite bande des amis de Nelson se rend à Washington pour une excursion en boîte. On assiste aux péripéties d'une sorte de "course d'école pour travestis" plutôt agitée!
 
Nelson Sullivan Bus trip to Washington
Bus trip to Wahington
 

La bande à Nelson, documentaire de Stéphane Goël et Fernand Melgar, 10'
 


 

:: Le site de Points de Vues, éditeur du DVD et vidéoclub en ligne ::
 
 
Nelson Sullivan à la caméra
 
Nelson Sullivan: l'homme caméra
 
Au début des années 1980, Nelson Sullivan se lance dans l’écriture d’une biographie consacrée à sa tante Nancy, un personnage haut en couleurs, dont il enregistre, pour mener à bien son projet, tous les appels téléphoniques.
 
Cette expérience aiguise son intérêt pour le travail documentaire, il commence alors à en faire de même pour ses propres conversations téléphoniques et compile de manière systématique des heures et des heures d’enregistrement audio. Mais le sentiment de la supériorité des images sur les mots, l’incite à s’emparer d’une caméra qu' il ne lâchera plus .
Avec cette même logique un peu compulsive de mémoire et d’accumulation, il passera d’une à deux cassettes tournées par semaine, à une cassette par jour.
 
Gay, et noctambule, Sullivan fait de sa vie son principal sujet. Il enregistre les soubresauts du New York gay et travesti de ces années 80, interroge ses amis, futures stars (RuPaul, Larry T, Dee Lite) ou illustres inconnu(e)s.
 
Nelson Sullivan Club Kids 1
 
Carton d'invitation à l'une des premières fêtes du Club Kids à laquelle participaient Larry Tee, Lahoma van Zandt, Judy LaGrange, RuPaul et Nelson Sullivan.
 

Méthodiquement, il enregistre comme on archive le temps qui passe : nuits après nuits les soirées du Club Pyramide, les fêtes prestigieuses de Leigh Bowery, les commémorations homosexuelles ou le spectacles des amis.
 
C’est plus de 600 films, des milliers d’heures d’enregistrement vidéo qui seront réalisés entre 1982 et 1989.
 

Nelson Sullivan & RuPaul
Nelson avec RuPaul.
 

Le temps passant, les films de Nelson Sullivan vont s'affiner techniquement, se faisant plus personnels et plus introspectifs.
 
La mort soudaine qui l’emporte le 04 juillet 1989, viendra clore de façon bien trop prématurée, le parcours de cet artiste singulier et attachant.
 

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Nelson prend sa caméra et la tourne vers lui. L’auto filmage est une pratique bien connue de l’art vidéo, mais lui ne se contente pas de ce « retournement ». Quand il invite ses amis devant l’objectif, ils font face à un miroir cristallisé par la volonté et la bienveillance d’un Sullivan qui porte et rassure son sujet et son spectateur.
 
Le spectateur est résolument intégré au miroir «nelsonien ». Sullivan travaillait à l’habitude, à l’instinct, ajustant ses cadres aux reflets du monde dans l’objectif. Quand ces repères sont cherchés par lui même ou l’un de ses sujets, c’est notre regard qui devient support.
 
C’est peut-être de là que naît cette étrange impression d’intimité . Chez Sullivan, nous devons rendre le regard et c’est souvent par ce « retour » de notre oeil que le message passe.
 
Si son lien à l’autre est tenu, ce n’est pas dans le choix de ses interlocuteurs : l’on rencontre dans ses vidéos des proches comme des inconnus, des gens qu’il aime, d’autres pas. C’est son dispositif qui fait preuve d’une générosité peu commune . La scène est totale, le réalisateur n’est pas protégé derrière la caméra, ici, il s’intègre au cadre et s’il disparaît c’est le plus souvent pour passer la main à un tiers .
Tout comme il ne s’autorise aucune réorganisation de plan par le montage, pas de remise en cause du temps de tournage pour ce funambule sans filet. Ce qui est tourné est monté.
 
C’est aussi le temps, celui de la pratique, de ces années passées à filmer méthodiquement, qui le rendent virtuose de la caméra et des rapports humains.
C’est bien ici que se situe le travail de Nelson, raccordant la virtuosité technique à un amour démesuré pour l’autre, où l’aberration sublime de son système prend forme : je filme donc je suis. Nelson n’est pas l’homme à la caméra, c’est l’homme caméra, cet acte de filmer était aussi devenu sa raison sociale d’exister.
 

 

 

 

 

 

 
 
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