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rencontre/ signature avec Pauline Mari autour de l'ouvrage L'Art assassin: histoires de crimes au cinéma (éd. Rouge Profond, 2023) jeudi 5 octobre à 18h30 une présentation animée par Stéphane Lacombe du label vidéo Frenezy.
 l'auteur
Pauline Mari est historienne de l'art et écrivain. Elle a publié Le Voyeur et l’Halluciné. Au cinéma avec l’op art en 2018, dont elle fit une exposition au Musée d’Art Moderne et d’Art contemporain de Nice, en 2019, « Le diable au corps : quand l'Op art électrise le cinéma ». Son ouvrage Hartung Nouvelle Vague, de Resnais vers Rohmer paraît la même année aux Presses du réel. En 2022, Membres fantômes : Hartung, Cendrars, Brauner, un récit littéraire aux Éditions des Cendres reçoit le Prix Valery Larbaud. le livre
Il existe un monde où l’on ne devient artiste qu’à condition de tuer. Un monde où le sang se met à couler et les poignards à pleuvoir sitôt qu’un individu est frappé de pulsion artistique. Un monde indifférent à la sublimation, où créer fait des morts, sans que l’on puisse dire lequel entre le meurtre et l’œuvre d’art est le moyen matériel, la finalité déguisée, la conséquence tragique. Ce monde, le cinéma le révèle – et s’y plonge jusqu’au cou. Les artistes assassins ont mille visages. C’est le bandit blanc d’Orange mécanique qui ravage une ballerine à coups de statue. C’est l’Edward aux mains d’argent de Burton, qui sculpte et blesse au moindre geste. C’est Jack le psychopathe chez Lars von Trier qui compense sa frustration d’architecte raté en bâtissant des murs de cadavres. C’est le docteur des Yeux sans visage de Franju qui dépiaute d’innocentes étudiantes au prétexte de réparer sa fille. Fritz Lang, Michael Curtiz, Hitchcock, Clouzot, Kubrick, Mankiewicz, Elio Petri font pousser les beaux-arts à l’ombre du mal. Et s’ils avaient raison ? Et si l’art, viscéralement, portait à tuer ? Ici gisent les histoires de personnages diablement crédibles. Les films abordés dans le livre: La main du diable de Maurice Tourneur La rue rouge de Fritz Lang Maléfices d’Henri Decoin La prisonnière de Henri-Georges Clouzot Le portrait de Dorian gray d’Albert Lewin Les yeux sans visage de Georges Franju Masques de cire de Michael Curtiz La maison aux fenêtres qui rient de Pupi Avati Le voyeur de Michael Powell Le secret derrière la porte de Fritz Lang Psychose d’Alfred Hitchcock Femina Ridens de Piero Schivazappa The house that Jack built de Lars von Trier Joker de Todd Phillips Un coin tranquille à la campagne d’Elio Petri Edward aux mains d’argent de Tim Burton Torso de Sergio Martino Salo ou les 120 jours de Sodome de Pier Paolo Pasolini L'oeil du labyrinthe de Mario Caiano
 L'édition en DVD et en Bluray (par Frenezy) de Femina Ridens comprend, entre autres suppléments, un entretien de 34 minutes avec Pauline Mari, spécialiste de l’art cinétique.

 Le site de l'éditeur Rouge Profond > par ici Le site de l'éditeur Frenezy > par ici
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 Stéphane Lacombe & Frenezy
Ayant débuté en 1996 dans la presse cinéma et vidéo, Stéphane Lacombe a notamment collaboré avec les sociétés d’édition et de distribution Seven Sept et Metropolitan pendant plus d’une décennie. Auteur de plusieurs dizaines d’articles sur le cinéma, il assume depuis 2020 la direction éditoriale du label Frenezy et a notamment sélectionné Femina Ridens qui n’avait jamais été édité en DVD/ Bluray en France. Lire l'entretien mené par Olivier Rossignot avec Stéphane Lacombe sur Culturopoing : « Notre identité, c’est de décloisonner les genres. » par ici
 FEMINA RIDENS 1969, Italie Réalisé par Piero Schivazappa, avec Philippe Leroy, Dagmar Lassander, Lorenza Guerrieri
Le docteur Sayer (Philippe Leroy) dirige une grande fondation philanthropique. Riche et bien éduqué, il considère la femme comme un être inférieur qu’il se plaît à soumettre à sa domination totale… jusqu’à la mort. Un soir, il attire sa collaboratrice Maria (Dagmar Lassander) et la séquestre dans sa villa spécialement aménagée…
Œuvre avant-gardiste sur les pulsions de plaisir et de mort, Femina Ridens détourne les codes du giallo pour un duel érotique entre Philippe Leroy (7 hommes en or, Milan calibre 9, Portier de nuit) et la sensuelle Dagmar Lassander (Une hache pour la lune de miel, Photo interdite d’une bourgeoise). Femina Ridens bénéficie d’une superbe direction artistique (décors, costumes, éclairages) et de la bande originale mythique de Stelvio Cipriani. Un film-culte présenté dans sa version rigoureusement intégrale pour la première fois en France !


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