LYDIA LUNCH & CORALIE TRINH THI
samedi 8 octobre 2011
de 19h à 20h
 
rencontre avec Lydia Lunch autour de
Paradoxia
Journal d'une prédatrice
, Déséquilibres synthétiques et Pas de deux , trois ouvrages parus Au diable vauvert
 
LECTURES bilingues à 19h et 19h30, traductions lues par Coralie Trinh Thi.
 
Hors-circuits
4 rue de Nemours
75011 Paris (m°Parmentier/Oberkampf)

 

Paradoxia
Journal d'une prédatrice

 
« J'avais déjà couché avec la moitié du quartier : les deux frères qui vivaient en face, leur cousin, l’ancien Marine au coin de la rue, le vieux qui tenait le magasin de disques, le caissier de l’épicerie, le gosse qui livrait les pizzas, son grand frère, quelques-uns de ses amis ; sans compter la moitié des mecs qui me prenaient en stop, et le petit dealer d’herbe. Priant toujours que l’un d’entre eux, n’importe lequel, puisse effacer de ma mémoire le souvenir poisseux des mains moites de mon père. »
 
Récit autobiographique, Paradoxia est une confession écrite comme on donne un coup de poing. Lydia Lunch y tient le journal de ses souvenirs, de scènes fondatrices en détails percutants, parfois drôles, souvent cruels : un père incestueux, une quête effrénée de sexe, de défonce et d’alcool… De New York à Londres puis à La Nouvelle-Orléans, Paradoxia est un compte-rendu non censuré de la revanche d’une femme sur les hommes, de l’art sur la misère, de la révolte sur le destin.
 
C’est par ce texte qu’on a découvert en France en 1998 (première édition: La Musardine) la voix littéraire de Lydia Lunch, à la hauteur de l’incroyable organe de la chanteuse, une voix forte de survivante, rauque des épreuves de la rue, un argot de femme incroyablement expressif et musical, un désespoir et une violence de tragédienne.
 
Lydia Lunch
Préface de Virginie Despentes
Introduction de Hubert Selby Jr.
Traduit par Charles Wolfe
Editions Au diable vauvert
 

Déséquilibres synthétiques
 
« Entre les mutations génétiques, les aléas de l'environnement, la pollution morale, le chaos hormonal et les émotions toxiques, atteindre une stabilité fonctionnelle exige une grande maîtrise de l’alchimie. Mon quotidien est comparable à un combat extrême entre plusieurs fluctuations radicales. »
 
De courtes fictions, iconoclastes, fluides, explosives, nourries par ses années de transgressions et de créations, de chutes et d’inventions.
Lunch clôt ce recueil par des entretiens avec ses complices de la scène spoken words actuelle, Hubert Selby Jr, Nick Tosches ou Jerry Stahl...
 

 
Lydia Lunch
Traduit par Virginie Despentes, Wendy Delorme
Editions Au diable vauvert
 

Pas de deux
et autres nouvelles du Prix Hemingway 2011

 
Nouvelles de Robert Louison, lauréat 2011, et Antoine Deschamps, MarcThorel, Wena Poon, Philippe Laidebeur, Caïn Marquès, Lydia Lunch (traduction de Motherfucker par Coralie Trinh Thi), Rozenn Guilcher, Nadège Vidal, Jacques Bruyère, Philippe Soudée, Jorge Andres Acevedo, Marcelo Galliano.
 
Le Prix International Hemingway récompense depuis 2004 chaque année en Feria nîmoise une nouvelle inédite d’un auteur français ou étranger dont l’action se situe dans l’univers de la tauromachie, de la fête, de la région. Un recueil des meilleures nouvelles du Prix est publié l’année suivante aux Éditions Au diable vauvert.
 

collectif Prix Hemingway 2011
 

BIOGRAPHIE CORALIE TRINH THI
 
Coralie Trinh Thi a plus d’une corde à son arc. Elle fut d’abord comédienne de 1994 à 1999, jouant pour les plus grands réalisateurs de films X (John B. Root, Alain Payet, Mario Salieri, Andrew Blake) mais également dans des court-métrages de Marc Caro ou de Gaspard Noé, des longs d’Olivier Dahan (Déjà Mort, 1996), Philippe Grandrieux (Sombre, 1996), Catherine Breillat (Parfait amour, 1995) ou Laetitia Masson (En avoir ou pas, 1995).
 
En 1999, elle passe de l’autre côté de la caméra et co-réalise avec Virginie Despentes l’adaptation de son best-seller Baise-moi, qui subit les foudres de la censure.
 
Parallèlement, elle développe une carrière d’écrivaine, là aussi dans diverses directions : les romans (Betty Monde, 2002 , La Voie humide, 2007, au Diable Vauvert), les scénarii de BD (Deep Inside Punish Yourself, en 2003, et les guides de sexualité (Osez la sodomie,Osez le cunnilingus, La Musardine).
Coralie Trinh Thi est également journaliste pour le magazine Rock & Folk.
 
Voir la page consacrée à Coralie Trinh Thi sur notre site > par ici
 
Lydia Lunch et Coralie Trinh Thi
 

Lydia Lunch Paradoxia
 

Desequilibres Lydia Lunch
 

Lydia Lunch pas de deux
 

Lydia Lunch big sexy noise
 

 
Galerie de photographies: voyage au pays de Lydia Lunch par ici
 

BIOGRAPHIE LYDIA LUNCH
 
Née dans le Rochester (Etats-Unis) en 1960 au sein d’une famille pauvre, elle quitte le foyer incestueux à 16 ans pour rejoindre les trottoirs de New York. Prostitution, drogue, alcool, arnaques… Lydia Lunch lutte pour sa survie, avec comme seuls bagages la violence et la haine. Elle n’a pas 17 ans quand elle s’implique comme guitariste et « cri primal » dans le groupe mythique de la scène No Wave, Teenage Jesus and the Jerks. Deux ans plus tard, Brian Eno produit pour Island Records un album anthologique des meilleurs groupes de l’époque : No New York réunit The Contorsions, Mars, DNA et Teenage Jesus. Parallèlement, Lydia Lunch crée un autre groupe, Beirut Slump, et sort en 1980 un premier album solo, Queen of Siam, qui marquera toute une génération d’artistes.
 
Dans les années 80, elle entame une série de collaborations avec Nick Cave, Einsturzende Neubauten, Die Haut, Marc Almond, Sonic Youth… Elle écrit et tourne avec Richard Kern une série de films dans lesquels elle met en scène sa vision personnelle des désirs et des violences sexuelles. En 1984, elle fonde sa propre maison de production Widowspeak pour contrôler une œuvre déjà prolifique. Elle sort The uncensored Lydia Lunch, premier chapitre de ce qui allait devenir son medium le plus direct et le plus efficace, le spoken word (textes mis en scène, entre théâtre et harangue). Elle s’associe à Fœtus (alias Clint Ruin/ Jim Thirwell) pour plusieurs albums et crée en 1989 un groupe noise-rock avec Kim Gordon de Sonic Youth. Un an plus tard, Our Fathers who aren’t in Heaven regroupe Lydia Lunch, l’écrivain Hubert Selby Jr. (Last Exit to Brooklyn), Henry Rollins et Don Bajema.
 
Parallèlement aux spoken words, à la mise en scène de pièces de théâtre et ses performances d’actrice (notamment dans les films de Beth B), Lydia Lunch multiplie les supports d’expression : elle publie en 1982 un livre de poésie avec Exene Cervanka (chanteuse du groupe X) Adulterous Anonymous ; deux recueils illustrés Blood Sucker et Incriminating Evidence en 1992 ; une bande dessinée avec Nick Cave et Mike Matthews, As-Fix-E-8, en 1993 ; sa biographie au vitriol Paradoxia, journal d’une prédatrice, traduit dans plusieurs langues et préfacé par Hubert Selby Jr., en 1997 et Toxic Gumbo, bande dessinée pour DC Comics avec Ted McKeever, en 1998. En France, Au diable vauvert publie en 2010 le recueil Déséquilibres synthétiques.
 
Vers la fin des années 90, elle se tourne vers la photographie et l’installation, trois expositions lui étant consacrées à Paris (galerie Tribal Act, Musée de l’érotisme et galerie Kennory Kim en 2006). En 2003, Asia Argento sollicite son regard de photographe sur son film Le livre de Jeremy. Elle a prêté sa voix pour Wild Tigers I have known, film produit par Gus Van Sant, et American Fame, deux films réalisés par Cam Archer et, plus récemment, tourné avec Virginie Despentes dans l'adaptation cinématographique de Bye bye Blondie.
 
Ces dernières années, Lydia Lunch s’est produite en concert chaque année dans les plus grandes villes européennes, renouvelant incessamment son public et sa musique. Depuis 2008, elle écume les scènes internationales avec Big sexy noise, groupe rock au son lourd et cajoleur. Elle est actuellement en tournée avec la performance Sister assasin.
 
Icône sexuelle, artiste radicale, inlassable et inclassable, Lydia Lunch n’a eu de cesse de dénoncer le conformisme, l’exploitation de la misère, la politique américaine et les violences faites aux femmes : « Mon art, dit-elle, a essentiellement une fonction asociale, une fonction de dénonciation ». Son esprit de révolte, son indépendance (elle n’a jamais signé sur une major) et l’influence qu’elle a exercé sur toute une génération en font un modèle unique de l’underground américain.
 

PLUS D’INFO…
Site officiel de Lydia Lunch

 

 
 
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