HORMOZ: J'AI RÊVÉ SOUS L'EAU
MARDI 29 JUIN 2010
A HORS-CIRCUITS
4 rue de Nemours
75011 Paris (m°Oberkampf/ Parmentier)
de 19h à 20h30

rencontre avec
Hormoz photographe et réalisateur du film J'ai rêvé sous l'eau, maintenant disponible en DVD
 
en présence de Caroline Ducey, Christine Boisson, Hicham Nazzal et HPG

 

Hormoz
 
Élève studieux mordu à 16 ans par le virus du cinéma d’horreur, Hormoz fait ses premières armes avec des courts-métrages super 8 et la peinture.
 
À 22 ans, il s’essaye à la photo et obtient ses premières publications presse et expositions. Ses images se teintent alors d’un érotisme morbide et surréaliste. Après un troisième court-métrage Les lèvres bleues en 1997, sélectionné dans de nombreux festivals, Hormoz approfondit son travail sur le corps et ses déformations notamment avec l’installation en galerie du projet « Bestial ». Parallèlement il arpente et photographie le monde du nightclubbing pour plusieurs revues.
 
J’ai rêvé sous l’eau est son premier long-métrage. Il est sorti à ce jour dans six pays et continue de voyager en festival.
 
j'ai reve sous l'eau
 

Découvrir le travail photographique d'Hormoz (en musique!) sur Dailymotion > par ici

interview
 
Hormoz, jeune réalisateur au talent très prometteur (on pense à Cyril Collard Les Nuits fauves), nous parle de son parcours difficile pour tourner son premier long-métrage J’ai rêvé sous l’eau ou l’histoire initiatique d’un jeune garçon qui va découvrir un monde où se côtoie le sexe, la drogue, la prostitution, la nuit… Une œuvre forte, directe qui prend aux tripes !
 
Peux-tu nous présenter ton film J’ai rêvé sous l’eau, l’histoire, les acteurs qui y participent?
C’est l’histoire d’un garçon d’une vingtaine d’années, à la fin des années 90, qui n’a pas beaucoup d’expériences dans la vie, dans sa sexualité. Suite à la mort de son ami avec qui il n’avait rien pu concrétiser mais dont il était amoureux, sa sexualité va exploser, de manière assez débordante. Il y a quatre rôles principaux : Hubert Benhamdine qui avait le premier rôle dans Le Chignon d’Olga, Hicham Nazzal que l’on a pu voir dans Scorpion ou Munich de Steven Spielberg, Caroline Ducey et Christine Boisson.
 
Comment est né ce projet ?
Il est né il y a très longtemps car je voulais rendre compte de la vie de quelqu’un qui aurait beaucoup d’histoires sexuelles, des plans avec des inconnus, qui sortirait en boîte de nuit. Je voulais aussi parler de la drogue et de l'addiction.
 
Combien de temps s’est déroulé entre l’écriture du scénario et le montage de la version définitive ?
Le scénario a commencé à circuler en 2002. Mais les premières idées datent de 1996 et la première version, de fin 1997… Il y a en eu énormément ! Surtout, vu le manque d’argent, le film s’est tourné sur deux ans et demi : au total, environ dix ans !
 
Il y a plusieurs scènes de sexe très explicites dans le film. Ces séquences ont-elles été difficiles à tourner ?
Pour les acteurs principaux, ça a été dur. Pour les autres, vu que j’ai choisi des gens qui venaient du porno ou des naturistes, ça posait moins de problèmes. Mais le mélange ne se faisait pas forcément bien… C’est une négociation continuelle jusqu’au moment où ça se tourne pour voir jusqu’où on peut aller. J’aurai aimé en faire beaucoup plus. Mais je pense que dans le cinéma traditionnel, on ne peut pas demander aux acteurs de faire certaines choses. C’est dommage car ces séquences peuvent en dire beaucoup sur les personnages.
 
La drogue, la prostitution, la drague, la nuit… l’univers visuel dans lequel tu emmènes le spectateur est très noir. Pourquoi cette vision ?
Effectivement, je ne peux pas dire que la drogue, c’est génial mais elle n’est pas forcément synonyme de gens qui ne savent pas ce qu’ils font. On peut être très lucide sur sa propre autodestruction. Pour la drague, bien sur, c’est glauque mais le personnage, à ce moment-là, a besoin de faire ça. Il expérimente des choses, beaucoup plus hard, puisqu’il les a toujours remises à plus tard. Mais je trouve que la sexualité dans le film est rarement triste.
 
Dans tous les premiers films, il y a une part autobiographique. Quelle est-elle ici ?
Quand j’ai commencé à écrire le film, il l’était extrêmement. Aujourd’hui, je crois qu’il n’y a plus qu'une séquence autobiographique ! Ce que tu as vécu n’est pas forcément toujours très intéressant… il faut le changer. Et en modifiant un truc, tu transformes tout.
 
Ton film s’adresse-t-il uniquement aux gays ou penses-tu qu’il peut toucher un public plus large ?
J’espère qu’il va toucher un public plus large puisqu’il y a aussi de l’hétérosexualité ! Pour moi, c’est un film très romantique sur le fait de croire que l’amour peut tout transformer… c’est assez universel, non ?
 
Il y a une vraie une recherche visuelle que l’on trouve assez peu dans la production gay mondiale. D’où te vient ce sens artistique ?
Je ne comprends pas qu'en mise en scène, on ne se pose pas la question de l'esthétique. On a tellement de paramètres quand on fait un film que je trouve dommage de ne pas se servir de toute la technique à notre disposition.
 
Quelles sont tes influences ?
J’aime le cinéma italien d’horreur du début des années 80 comme Dario Argento ou Lucio Fulci. J’aime aussi Possession de Zulawski ou dans les films plus récents, Jane Campion avec In the cut ou Sélect hôtel de Laurent Bouhnik… Dans un premier long-métrage, on met certainement tout ce dont on s’est nourri pendant pas mal de temps.
 
Comment finance-t-on un projet comme le tien ?
On commence à mettre de l’argent soi-même. Après, j’ai eu la chance de rencontrer Loïc Magneron de Wide Management qui est rentré en coproduction, et qui s’occupe également de vendre mon film à l’étranger. Ça a sauvé le film qui était à l’arrêt puisqu’il n’y avait plus d’argent ! Ce fut la période la plus difficile car je ne savais pas si j’allais pouvoir le finir. Là, tu contactes plein de boîtes de prod et de distribution qui te disent non… c’est dur !
 
(Hervé MILLET pour 2X MAGAZINE)
 


Le site d'Hormoz > par ici
 
J'ai reve sous l'eau
 
J'ai rêvé sous l'eau
 
Il m’arrive de sauter à pieds joints dans la voiture du premier venu, de fourrager un peu dans sa nuit, dans sa vie, juste pour oublier la mienne. Histoire de me forger une nouvelle identité quelques heures durant.
Lydia Lunch (extrait de Paradoxia, journal d'une prédatrice)
 

Paris, été 1999: la quête charnelle effrénée d'Antonin se confond avec son besoin d'amour et le mène jusqu'à la prostitution.
 
"Antonin a vingt ans, il erre dans le nord de Paris et sa banlieue; un mélange de no man’s land et de quartiers populaires voués à la démolition, une ville nocturne, caniculaire et fantomatique.
 
Il a besoin de se réfugier dans les bras du premier venu juste pour frissonner d’une nouvelle vie, se construire, devenir adulte. Oublier ne serait ce qu’un moment la mort de son amoureux, s’adonner à toujours plus de sexe pour soigner ses plaies sentimentales, ses désirs trop longtemps refoulés
 
Mes expériences, au sein de divers microcosmes où éclatent les sexualités parallèles, m’ont conduit à imaginer son histoire : les prostitués volontaires qui se vendent à cause d’un manque affectif ou les héroïnomanes très lucides leur autodestruction, pour lesquels la drogue devient un compagnon à part entière, ont des itinéraires semblables à ceux des protagonistes de J’ai rêvé sous l’eau. Malgré cette réalité parfois violente, les personnages du film parviennent à conserver leur humanité et à s’entraider." Hormoz
 
j'ai reve sous l'eau
 
J'ai rêvé sous l'eau, un film de Hormoz, France, 2009, 99min, avec Hubert Benhamdine, Caroline Ducey, Christine Boisson, Hicham Nazzal, et la participation d’Eva Ionesco et HPG.
En bande son: David Kelly, Virgin Prunes, Plastikman, Killing Joke, Superpitcher, Complot Bronswick, Lashtal...
 
La bande annonce du film sur le site de l'éditeur DVD > par ici
 
La bande démo > par ici
 

Aussi rock’n roll que Head On de Fatih Akin ou Mona et moi de Patrick Grandperret, aussi romantique et dérangeant que Select Hotel de Laurent Bouhnik ou qu’un film de Asia Argento en plus mâture, J’ai rêvé sous l’eau est un film-choc et rimbaldien qui aurait mérité une diffusion en salles. (Elegy)
 

j'ai reve sous l'eau
 
j'ai reve sous l'eau
 
Un film comme un poème de Baudelaire : sombre, abyssal et obsessionnel. (Berliner Morgenpost)

 
j'ai reve sous l'eau
 
j'ai reve sous l'eau
 
 
 
 
 
 

 

 
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