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mardi 20 janvier 2009, de 19h à 20h30, rencontre avec Ovidie, Jean Rollin à l'occasion de la sortie de sa biographie MoteurCoupez! Mémoires d'un cinéaste singulier et Stéphane du Mesnildot, critique cinéma HORS-CIRCUITS 4 rue de Nemours 75 011 Paris (m° Oberkampf / Parmentier) à 19h15, entretien avec Jean Rollin et Ovidie mené par Stéphane du Mesnildot
 MoteurCoupez ! Mémoires d'un cinéaste singulier de Jean Rollin
En Mai 68 sortait dans quatre salles parisiennes le premier film d'un jeune réalisateur d'à peine 30 ans, Le Viol du vampire. Ce fut un scandale inouï, qui n'est pas oublié aujourd'hui. Jusqu'à son dernier film, La Nuit des horloges (2008), Jean Rollin traîne derrière lui une réputation sulfureuse. On a pu dire avec raison que Jean Rollin est le Clovis Trouille du cinéma ! MoteurCoupez ! est l'histoire de ce cinéaste, auteur d'une trentaine de films, contre vents et marées. Des films de série B des années 1960, un cinéma érotique également mais d'un érotisme particulier et personnel, l'œuvre de Rollin déconcerte. Son histoire, souvent comique quand il relate les problèmes insurmontables qu'il rencontre, la hargne avec laquelle la critique s'acharne contre lui, est l'itinéraire de quelqu'un qui se situe résolument en marge du cinéma traditionnel ! Abondamment illustré, ce livre retrace un véritable cinéma d'auteur, proche du surréalisme. Suivi de trois scénarios de l'auteur, dont L'Itinéraire marin, dialogues de Marguerite Duras. 350 photographies illustrent la toute première rétrospective de l'oeuvre de ce cinéaste. Le témoignage essentiel de Jean Rollin livre le vécu d'une figure du cinéma français. Son dernier film, La Nuit des horloges, sera sur les écrans à la fin de l'année 2008.
MoteurCoupez ! Mémoires d'un cinéaste singulier de Jean Rollin. Editions Edite, 528 pages, 32 euros / tirage de tête 150 exemplaires, numérotés, signés, accompagnés du DVD La nuit des horloges, 42 euros
 Éditions Édite 79, rue Amelot 75011 Paris 01 43 14 23 33 le site des éditions Edite

 la célèbre image de Brigitte Lahaie "à la faux"
VERITABLE MYTHE dans le monde anglo-saxon, Jean Rollin bénéficie aujourd'hui d'une reconnaissance tardive. Retour sur un parcours, une oeuvre fantastique fascinée par la beauté des femmes vampires, le fétichisme et le romantisme macabre... par Jérôme Spenlehauer (Cinétrange) Le fantastique occupe une place prépondérante dès le début de sa carrière. Dans les années 60, il commence par réaliser quelques courts-métrages. Il réalise son premier long métrage en 1967. Le viol du vampire montre que la figure emblématique du vampire sera au centre de son œuvre. Avec ce premier film en noir et blanc, Rollin pose les bases de son art, entre maîtrise du cadre et expérimentation, entre dialogues sophistiqués et amateurisme des acteurs. Situés constamment dans la même thématique et des ambiances aux accents gothiques, Rollin réalise plusieurs films à base de femmes-vampires dans lesquels il développe son style si personnel. La vampire nue, Le frisson des vampires et Requiem pour un vampire abordent invariablement le même thème mais Jean Rollin parvient constamment à nous surprendre. Un peu plus tard, dans les années 70, Rollin est passé par la case « porno » où le genre connaît un véritable essor. Activité lucrative mais artistiquement un peu vide, il fait néanmoins la connaissance de Brigitte Lahaie, que l’on retrouvera au générique de bon nombre de ses films. Il délaisse finalement la gaudriole scabreuse pour retourner dans le fantastique pur et dur avec Les raisins de la mort, film écologique avant l’heure puisque nous sommes en 1978. Le film dépeint les effets de pesticides répandus sur les vignes (d’où le titre). Les habitants se transforment alors tous en zombies, au grand dam de notre héroïne perdue dans la montagne. Dans les années 80, Jean Rollin alterne les genres, et passe allègrement du X au Z avec le mythique Lac des morts-vivants, une production fauchée et rigolote de la célèbre firme Euro-ciné. Jean Rollin n’est pas là pour rassembler les foules. S’il opère dans le cinéma fantastique, de "genre", ses œuvres ressemblent également à des films d’auteur. Il faut dire que Rollin s’est aussi illustré dans la littérature fantastique. Les deux langages (cinématographiques et littéraires) se confondent chez lui, si bien que ses films contiennent des dialogues poétiques et ses livres ont pour base un genre cinématographique. Si Jean Rollin fascine un public américain qui lui voue un véritable culte, le public français l’a bien souvent ignoré. Aujourd’hui, l’obsédé de vampirisme sort un peu de l’ombre. Une rétrospective lui a été consacrée cet été à la Cinémathèque de Paris. La fiancée de Dracula est son dernier film sorti en salles, en 2002. Il a connu un petit succès et a reçu une bonne couverture médiatique. Il s’agit des aventures de deux enquêteurs sur la trace d’un « monde parallèle » peuplé de créatures bizarres. Le film présente un humour assez dévastateur, notamment lors des scènes se déroulant dans un couvent qui relève plus de l’asile psychiatrique. Rollin est finalement reconnu pour ses qualités. Les dvd de ses principaux films, disponibles depuis bien longtemps aux USA, sortent enfin en France. Malgré les modes actuelles de films mettant en avant la vitesse et les effets spéciaux, Jean Rollin continue son bonhomme de chemin et nous offre des films artisanaux, décalés et intemporels, toujours surprenants et c’est bien pour cela qu’on l’apprécie. Cinétrange :: web ::
 Bibliographie sélective Une petite fille magique, ed du Schibboleth. Les deux orphelines vampires, Fleuve noir puis Films abc. Les demoiselles de l'étrange, ed Florent Massot. Enfer privé, ed Sortilèges. La statue de chair, ed Sortilèges. Cauchemar d'anniversaire, ed Rafaël de Surtis. Tuatha, ed Sortilèges. Les dialogues sans fin, ed Les Belles Lettres. La petite ogresse, ed Rafaël de Surtis. Estelle et Edwige, les demoiselles de l'étrange, ed E/dite et Films abc. Jean Pierre Bouyxou contre la femme au masque rouge, ed E/dite. MoteurCoupez! Mémoires d'un cinéaste singulier, ed E/dite. Jean Rollin, cinéaste-écrivain de Pascal Françaix, ed Films abc. Filmographie sélective Le viol du vampire, 1967 La vampire nue, 1969 Le frisson des vampires, 1970 Requiem pour un vampire, 1971 La rose de fer, 1972 Lèvres de sang, 1974 La nuit des traquées, 1980 La morte-vivante, 1982 Les deux orphelines vampires, 1995 La fiancée de Dracula, 2002 La nuit des horloges, 2008

le site officiel de Jean Rollin: shockingimages.com :: web ::

 Ovidie sur le tournage de Les concubines Ovidie Ovidie actrice Ovidie est née en 1980. Elle est étudiante en philosophie lorsque, à dix-huit ans, elle décide de pénétrer le milieu de la pornographie, d’abord en tant qu’actrice. Dès ses premiers films, les médias s’intéressent à ce qu’ils considèrent être une «ovni» ou encore une «intello» dans le milieu du porno. Elle est invitée à de nombreuses émissions, de «Vie publique, vie privée» à «Tout le monde en parle». Elle pose pour les couvertures de magazines de charme (Penthouse, Hot Vidéo) et devient une égérie du cinéma pour adulte. Son apparition dans Mortel Transfert de Jean-Jacques Beineix ainsi que son rôle dans Le Pornographe de Bertrand Bonello primé à Cannes, suscitent l’intérêt du milieu du cinéma dit traditionnel. Elle fait la couverture des magazines de cinéma «Le film français» et «Synopsis». Pour ses nombreuses participations dans les médias, sa défense de la pornographie ainsi que ses combats tels le port du préservatif, elle est récompensée à Cannes d’un Hot d’Or d’Honneur aux côtés de Larry Flint. En 2003, sa renommée devient de plus en plus internationale puisque elle se retrouve en couverture du britannique Times Magazine et est invitée sur le plateau de l’émission la plus populaire d’Italie, le Maurizio Constanzo Show. En 2003, âgée de 23 ans, après un peu moins de cinq années passées au sein de la pornographie, elle décide de mettre fin à sa carrière d’actrice X. L’un de ses derniers films sera All about Anna, tourné au Danemark par Innocent Picture (célèbre section de Zenthropa, maison de production du cinéaste Lars Von Trier ). Les objectifs de Innocent Picture étant de promouvoir une pornographie non sexiste, scénarisée, esthétique et respectueuse des femmes. Elle recevra pour ce film un DVD de platine (plus de 30.000 DVD vendus). En 2007, elle devient l'héroïne du dernier film de Jean Rollin La nuit des horloges. Ovidie réalisatrice En 2001, après seulement une année au sein de la pornographie en tant qu’actrice, elle réalise à un peu moins de 20 ans son premier long métrage érotico-fantastique pour Marc Dorcel, Orgie En Noir, pour lequel elle sera récompensée du Hot d’Or du meilleur scénario. Elle devient ainsi la réalisatrice de films pornographiques la plus jeune de toute l’histoire du cinéma. A 21 ans elle réalise son second long métrage, Lilith, qui est encensé internationalement par l’ensemble de la profession ainsi que par de nombreux journalistes dits «traditionnels» et des revues de cinéma. Elle remporte à Bruxelles l’Award de la meilleure réalisatrice de films pornographiques et devient ainsi une des rares femmes réalisatrices X reconnues. A 22 ans elle réalise des vidéos d’éducation sexuelle à usage des couples adultes, Sexualité Mode d’emploi. Elle collabore par la suite avec les principales maisons de production françaises (Marc Dorcel productions, V Communications...) jusqu'en 2008 où elle se retrouve chargée des principales productions de la chaîne FRENCH LOVER TV. Ovidie écrivaine A 21 ans paraît son premier livre, Porno Manifesto, aux éditions Flammarion, un manifeste contre toutes les idées reçues sur le cinéma X. A 23 ans elle publie à La Musardine In sex we trust Backstage, sorte de journal intime portant sur la période où elle a décidé de mettre un frein à ses activités d’actrice. Elle y raconte entre autre l’envers du décor du milieu des shows en discothèque, porte de sortie de nombreuses actrices reconverties. Simultanément elle sort un album de photos porno-artistiques où elle se met elle-même en scène, In sex we trust, On stage. Heureuse de sa collaboration avec les éditions La Musardine, elle publie une série de guides d'éducation sexuelle pour la collection "Osez...". Bibliographie Porno Manifesto Flammarion 2002 In sex we trust, Backstage La Musardine 2003 In sex we trust, on stage Alixe 2003 Osez tourner votre film X La Musardine 2005 Osez découvrir le point G la Musardine 2006 Osez l'amour pendant la grossesse La Musardine 2007 Osez les sex toys La Musardine 2008 Filmographie, en tant que réalisatrice Lilith (2001), Marc Dorcel productions Orgie en noir (2000), Marc Dorcel productions Sexualité mode d'emploi, volume 1 (2003), Blue One Sexualité mode d'emploi, volume 2 (2003), Blue One Sexualité mode d'emploi, volume 3 (2003), Blue One Premières expériences (2004) , Dorcel Productions Les Concubines (2006), V Communications Le Point G (2007), V Communications Le Point Cul (2007)), V Communications Le Point Clitoris (2007), V Communications

le site officiel de Ovidie: pornomanifesto.com :: web ::
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 sortie du film au Midi-Minuit
 Jean Rollin montre comment une fille vampire doit mordre une victime pour que la caméra voie tout
 la célèbre scène de La nuit des traquées. La victime est la merveilleuse Catherine Greiner, morte prématurément, découverte de Jean Rollin, et dont il rêve encore
 mort des jumelles dans Lèvres de sang
 la Vampire nue découvre soudain la lumière du jour. Cette scène, pourtant émouvante, déclenchait à l'époque l'hilarité de la salle
 Dominique environnée de fumée artificielle et d'une belle composition de lumières dues à Jean-Jacques Renou, qui met également en valeur les costumes de Nathalie Perrey
les jumelles chez les Rollin avec leur fils Carel Rollin. L'album Donald qu'elles lui montrent est celui qui était placé à côté du cercueil d'Annie Brilland dans Lèvres de sang
La nuit des horloges Une jeune femme (Ovidie) hérite de la maison de campagne de son cousin, le réalisateur et écrivain Michel Jean...






 Stéphane du Mesnildot Outre son livre Jess franco, énergies du fantasme, Stéphane du Mesnildot est l'auteur d'articles sur Brian De Palma, Terence Fisher, Lucio Fulci, David Lynch. Il collabore depuis de nombreuses années à L'Écran Fantastique, a écrit dans Simulacres, Cinémathèque et a participé à la création d'Exploding, revue consacrée au cinéma expérimental. Il figure aux sommaires deL'Atalante, un film de Jean Vigo (2000) et de Jeune, dure et pure ! Une histoire du cinéma d'avant-garde et expérimental en France (2001). Il a également réalisé deux courts métrages sur le thème du vampirisme, Carmilla (2000) et Lacrima (2001).



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